Association du patrimoine artistique asbl
PROLONGATION DE l'EXPOSITION jusqu'au samedi 14 juin Réalisme et Impressionnisme
Œuvres inédites Collection Barat-Venker
L'association du Patrimoine artistique présentera prochainement une sélection de tableaux de peintres belges des années 1860-1890. À travers une quarantaine d'œuvres soigneusement sélectionnées, l'exposition montrera les liens qui unissent une conception réaliste et naturaliste de l'art à la naissance de l'impressionnisme belge. C'est, on le sait, le refus des sujets académiques qui a conduit certains artistes vers la peinture de plein air et les sujets d'après nature. D'abord traduits dans une facture classique, l'intérêt pour les phénomènes lumineux et atmosphériques a conduit plusieurs d'entre eux vers une touche plus libre et à des innovations techniques qui s'apparentaient à celles que les peintres impressionnistes français mettaient au point au même moment. Dans certains cas, la présentation conjointes d'œuvres réalistes et de facture plus libre dues au pinceau d'un même artiste permettra de mettre en évidence ce passage subtil d'une technique à une autre pour produire les effets de vibrations optiques. L'exposition ambitionne ainsi de faire percevoir plus clairement la spécificité de l'impressionnisme belge et ce qui le différencie de l'impressionnisme français.
Le clou de l'exposition
un tableau méconnu de Henri Evenepoel
Parmi les œuvres exposées figurera un tableau jusqu'ici inconnu du au pinceau d'Evenepoel. On doit à la perspicacité du collectionneur Bruno Barat la découverte de cette œuvre, jusqu'ici anonyme, qui achetée et restaurée par ses soins à fait apparaître la signature de l'artiste. Les spécialistes d'Evenepoel ont authentifié le tableau qui montre les artistes de l'académie de Bruxelles en train de réaliser une étude de nu masculin. Le modèle apparaît de dos tandis que derrière figurent les élèves au travail. La facture non académique de cette "académie", réalisée sans doute lors du passage de l'artiste dans cette institution, laisse déjà présager le talent original de ce peintre qui su s'affranchir très tôt de sa formation. La découverte de cette œuvre, d'un artiste mort si jeune et dont les tableaux, tous remarquables, sont peu nombreux, constitue un événement.
Le contact avec les collectionneurs
Depuis plusieurs années, l'Association du Patrimoine artistique poursuit son exploration de cette période de créativité extraordinaire que furent les années 1870-1914 pour l'art en Belgique. C'est grâce aux contacts qu'elle entretient avec les collectionneurs privés désireux d'en partager la connaissance et la compréhension, qu'elle peut organiser régulièrement de nouvelles expositions. Les tableaux qui composent cette édition proviennent tous de la collection Barat-Venker.
Le contact avec une série d'autres collectionneurs privés permettra d'organiser d'autres expositions sur la même période dans les mois et années à venir.
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Au milieu du XIXème siècle, les artistes étaient très las du rôle que les Salons et la critique d'art prétendaient jouer afin d'orienter l'art. Ils se mirent à organiser chez eux des salons privés, ouverts aux confrères, aux amis et à quelques amateurs éclairés. Autour d'œuvres de petit format où se manifestait leur esprit de recherche, ils se rencontraient, discutaient et s'encourageaient mutuellement, trouvant ainsi la force d'aller plus loin dans leur art. L'exhibition d'un discours critique n'était pas de mise : ces œuvres cherchaient une nouvelle relation, fusionnelle et presque muette, avec l'image et les sensations qu'elle évoquait.
Fin connaisseur de cette époque, Contantin Ekonomidès a trouvé trace dans les archives de ces rencontres assez peu connues. Avec la complicité du collectionneur Bruno Barat, il a cherché à reconstituer pour nous l'aspect de ces salons privés et voulu faire revivre l'intérêt de ces confrontations, par un choix d'œuvres très médité.
A rebours des célébrations muséales souterraines qui précipitent les œuvres dans des catégories inappropriées sous des éclairages blafards, ce n'est pas une fin de siècle qui nous apparaît ici, mais l'expression d'une jeunesse qui se levait à l'aube pour aller peindre dans la campagne sur le motif. Ce qui nous revient, c'est la fraîcheur de l'air, c'est la rosée du matin qui blanchit les prairies, c'est l'éclat de la nature dans le spectacle des saisons, la somptuosité du couchant sur la mer ou le mystère d'une nuit de pleine lune... C'est la beauté frémissante des êtres. Nous sommes dans la sensation, nous sommes dans la peinture et ce qu'elle a à nous dire. Et les silhouettes des artistes au travail dans l'atelier de Moreau peintes par Evenepoel nous rappellent ce qu'il fallut de courage aux jeunes audacieux pour secouer le poids des barbons.
Mais le temps des commissaires, des maîtres à penser, des conservateurs, des curateurs, des critiques avisés et de tous ceux qui prétendent savoir vers où doit aller l'art est-il vraiment révolu? Sommes-nous sorti de l'académisme?
Pierre Loze
Listes des peintres exposés
1. Edouard Agneessens (1842-1885)
2. Louis Artan (1837-1890)
3. Alphonse Asselberghs (1839-1916)
4. Théodore Baron (1840-1899)
5. Hubert Bellis (1831 – 1902)
6. Frans Binjé (1834-1900)
7. Hippolyte Boulenger (1837-1874)
8. Edmond de Schampheleer (1824-1899)
9. Louis Dubois (1830-1880)
10. Henri Evenepoel (1872-1899)
11. Edouard Huberti (1818-1880)
12. Edmond Lambrichs (1830-1887)
13. Isidore Meyers (1836-1917)
14. Joseph Middeleer (1865-1934)
15. Théodore Tscharner (1826-1906)
16. Henri Van der Hecht (1841-1901)
17. Alfred Verwée (1834-1895)
18. Guillaume Vogels (1836-1896)
L'élite artistique et les peintres belges de la fin du XIXe siècle
Au cours des Salons triennaux organisés en alternance dans les trois principales villes du pays, à Anvers, Bruxelles et Gand, les critiques et écrivains d'art, saisissaient chaque fois l'occasion pour la majeure partie des œuvres de dresser le bilan de l'état général des beaux-arts du jeune royaume. Patriotisme, orgueil national et expression artistique se mêlaient nécessairement dans leur propos. Il n'est pas de journal, de revue, de magazine artistique qui n'ait consacré un feuilleton ou un article aux prestigieux Salons. Les auteurs de ces comptes rendus prenaient parti, exerçaient leur verve, donnant souvent à leurs écrits l'allure de pamphlets. Les uns défendaient la peinture d'histoire, les autres, beaucoup moins nombreux, la peinture de genre, le portrait et le paysage.
Ces œuvres dites de Salon que nous pourrions qualifier de publiques, tout comme les discours qui les valorisaient ou les critiquaient ont, bon gré mal gré, façonné l'opinion, et ont capté l'attention d'un public aisé et influencé dans ses acquisitions, de même que celles des commissions des beaux-arts chargées de la constitution des collections publiques.
Mais, à côté de cette production destinée aux salons, les artistes ont aussi créé des œuvres qu'on pourrait appeler privées ou intimes. Des œuvres qu'ils gardaient dans leurs ateliers dans le dessein de les exposer et de les faire apprécier par leurs seuls confrères et par quelques amateurs initiés, des œuvres dont la nouveauté, l'audace, l'individualité et l'intensité constituaient le dénominateur commun.
On ne le sait pas assez, à Bruxelles, au XIXe siècle, les expositions intimes, organisées ainsi par des peintres pour des peintres et pour un public averti, ont été nombreuses et régulières. Tous les cercles d'avant-garde de l'époque organisaient, sans exception, parallèlement à leur participation aux expositions accessibles au grand public, des expositions réservées à leurs confrères et à des cercles limités à quelques amateurs privilégiés.
La Société d'Harmonie d'Ixelles, la Société des Joyeux, la Patte de dindon, la Société libre des Beaux-Arts et la Chrysalide ainsi que certains ateliers d'artistes ont été à Bruxelles des lieux d'une émulation artistique exceptionnelle. Les peintres y vivifiaient leurs conceptions, en exposant entre eux le plus personnel et le plus intense de leurs créations. Ils accordaient une importance particulière au nombre des œuvres et à la manière de les présenter afin de créer une atmosphère propice à la contemplation. Une contemplation prolongée, n'appelant pas forcément un discours et encore moins le discours convenu de la critique d'alors. Selon Louis Dubois, figure majeur du réalisme belge, cette manière discrète d'apprécier une œuvre d'art était la seule, qui permettait un vrai dialogue entre le tableau et le spectateur. Du reste, déclare un critique d'art proche des ces peintres novateurs : si peu nombreux qu'ils soient [les tableaux] valent certainement plus que l'immense majorité des salons officiels […] et qui se hasardera à mesurer la valeur d'une exhibition de ce genre […] en passant en revue plusieurs kilomètres de toiles peintes...
Ce n'est certes pas un médiocre privilège souligne Camille Van Camp, secrétaire de la Société libre des Beaux-Arts, que d'être admis dans ces cercles et de pouvoir ainsi découvrir la production la plus intime d'un peintre. Ils apparaissent assez tôt. Rappelons-le, c'est en 1853 déjà, qu'une exposition intime de la Société d'Harmonie d'Ixelles révèle sur la scène artistique Charles Degroux et avec lui le réalisme Belge. L'écrivain et peintre, Emile Leclercq, qui fait également partie de cette société, écrit plus précisément : Un peintre, Louis Robbe, s'empressa d'acquérir cette œuvre forte et originale. D'un coup, De Groux prenait rang parmi les maîtres, après avoir végété pendant tant d'années.
En France, à l'avènement de l'impressionnisme, Auguste Renoir, sera un des premiers à discréditer franchement les Salons. Il doute même de la légitimité des expositions publiques en général, laisse même entendre que le grand public est peu habilité à apprécier une œuvre d'art et que la seule façon de comprendre un tableau ou une sculpture, c'est d'être peintre ou sculpteur soi-même. Entre gens du même sang, dit-il, la conversation se trouve facilitée.
À la même époque, le peintre bruxellois Guillaume Vogels exprime sans ménagement ni détour, son exaspération de devoir soumettre ses œuvres à l'appréciation douteuse d'un public bourgeois. Son opinion rejoint celles de Louis Dubois, Hippolyte Boulenger, Louis Artan et Isidore Meyers, qui éprouvent une même aversion pour les récompenses officielles et un mépris semblable pour la reconnaissance publique. Mais, leur intransigeance devra composer avec le fait qu'il faut bien vendre pour pouvoir vivre de son art en tentant chaque année, quand le Jury d'admission le permet, d'exposer au Salon autant redouté que méprisé.
Pour comprendre toute l'évolution de la peinture de cette fin de siècle, il faut arriver à retracer ce pan moins connu et moins documenté de son histoire, que constituent les expositions pour des cercles limités. Sans celles-ci et leur rôle d'émulation, certains peintres novateurs n'auraient peut-être pas été plus loin dans leurs recherches plastiques, et n'auraient probablement pas accompli leur œuvre. La conscience d'appartenir à une élite artistique qui s'est ainsi formée leur a aussi permis de vaincre les difficultés et l'incompréhension. Par ailleurs, il faut le préciser, cette manière discrète de promouvoir une œuvre d'art a stimulé la curiosité et l'appétit d'une nouvelle bourgeoisie libérale, désireuse de s'ouvrir à de nouvelles orientations et d'acquérir des œuvres marquantes.
Lucien Solvay, critique d'art et peintre lui-même, a été un de ces témoins privilégiés et a connu de près tous ces artistes. Il consigne dans ses mémoires : On piochait souvent en commun ; on discutait, on combattait, on s'encourageait … L'atelier d'Edouard Agresses était le rendez-vous de peintres, d'écrivains, de collectionneurs ; et tout le monde travaillait ensemble, de la brosse et de la langue . Mais c'est probablement l'historien de l'art, contemporain de Solvay, Gustave Van Zype, qui le premier a saisi toute l'importance de ces cercles d'émulation artistique. Dans son étude qu'il consacre à Alfred Verwée, qui avec Artan et Vogels, est considéré parmi les précurseurs de l'impressionnisme en Belgique, il écrit plus précisément à ce propos : Il y avait là un milieu qui, jusque-là, a manqué à Verwée. Et c'est dans ce milieu que le peintre va prendre la confiance en soi, va puiser l'enthousiasme et l'allégresse qui jusque-là lui ont fait défaut…
L'exposition que propose l'Association du Patrimoine artistique tente de retrouver l'esprit et l'exigence qui animaient ces expositions intimes, avec une sélection d'une quarantaine d'œuvres issues de la collection Venker-Barat. Celle-ci, constituée depuis plus de trente ans avec passion et érudition, comporte plus de 300 œuvres d'artistes belges de la fin du XIXe siècle. Le fil conducteur qui a guidé ces collectionneurs est principalement le tableau de paysage, exprimant ce qu'il a de plus personnel et de plus intime face au spectacle de la nature. La présence des quelques natures mortes, portraits et scènes prises dans la vie quotidienne complète ce choix et se justifie par un souci de cohérence, afin de montrer la variété des sujets adoptés par ces peintres novateurs.
L'exposition présentera un ensemble de quarante œuvres des peintres réalistes et impressionnistes belges les plus représentatifs de la collection tels que : Agneessens, Artan, Asselbergs, Baron, Bellis, Binjé, Boulenger, De Schampheleer, Dubois, Huberti, Lambrichs, Meyers, Middeleer, T'Scharner, Van der Hecht, Verwée, Vogels.
Nous retrouverons notamment dans cette exposition les nocturnes poétiques de Louis Artan, les ciels éblouissants de Théodore Baron, l'intensité des paysages de Théodore T'Scharner et la fougue maîtrisée de François Binjé. Pour conclure, citons quatre œuvres marquantes de l'exposition : La cigogne ou Le marais de Louis Dubois (exposée en 1876 au cercle de la Chrysalide), L'été d'Hippolyte Boulenger (exposée en 1868 au cercle de la Patte de dindon), Vaches dans les dunes (étude) d'Alfred Verwée et Faubourg enneigé de Guillaume Vogels. À eux seuls ils focalisent l'ensemble des acquis du réalisme belge sur le plan esthétique : plans rapprochés, tons saturés, touches prestes et enlevées, jeux de matière à l'aide du couteau. On ressent déjà les prémices d'une peinture nouvelle, qui cherche à s'affranchir du motif pur et simple.
Constantin Ekonomides
listes des tableaux exposés
Édouard Agneessens
La dame à la rose
signée en bas à droite: Ed. Agneessens, 1872 huile sur toile
Ancienne collection Eugène Marlier
Louis Artan
Quai de ville le soir
c. 1870 huile sur panneau
Ancienne collection Théodore Baron
Louis Artan
Hollande, nocturne
daté 1884 huile sur panneau
Ancienne collection Franz Courtens
Alphonse Asselberghs
Marée basse à la mer du Nord
c.1880 huile sur carton d'artiste
Théodore Baron
Crépuscule à Anseremme
daté [18]68 huile sur toile
Ancienne collection Edmond Lambrichs
Théodore Baron
Rivière en Ardenne
c.1870 huile sur toile
Théodore Baron
Herboriste en Campine
c.1885 huile sur toile
Hubert Bellis
Capucines dans un pot de fleurs et fruits dans une corbeille
daté [18]75 huile sur toile
Hubert Bellis
Capucines et œillets
c.1890 huile sur toile
Hubert Bellis
Deux pommes, étude
c.1880 huile sur panneau
Frans Binjé
Hameau en été
c.1890 huile sur toile
Ancienne collection Henry Stacquet
Frans Binjé
Quai de ville. Nocturne
c.1890 aquarelle sur papier
Hippolyte Boulenger
L'été
daté 1868 huile sur panneau
Ancienne collection Franz Courtens
Exposition Cercle de la Patte de dindon, Bruxelles, 1868
Hippolyte Boulenger
Printemps
c.1869 huile sur toile sur panneau
Ancienne collection Charles Van der Stappen
Ancienne collection Georges Morren
Exposition
Cercle de la Chrysalide, rétrospective Boulenger, Bruxelles,1876
Hippolyte Boulenger
Tervuren, crépuscule
daté [18]69 huile sur toile
Ancienne collection Louis Dubois
Ancienne collection Camille Van Camp
Hippolyte Boulenger
Étang aux nénuphars
daté [18]70 huile sur toile
Edmond de Schampheleer
Le haleur
daté 1878 huile sur panneau
Edmond de Schampheleer
Coucher de soleil à Dordrecht
c.1890 huile sur panneau
Louis Dubois
La chevelure rousse ou Rêverie
daté 1870 huile sur toile
Ancienne collection Mme Jean Cardon
Louis Dubois
Fillette à la robe bleue
daté 1876 huile sur toile
Ancienne collection Camille Van Camp
Louis Dubois
Les cigognes
1867 huile sur toile
Louis Dubois
Le marais
1875 huile sur toile
Ancienne collection Charles Van der Stappen
Exposition
Cercle de la Chrysalide, Bruxelles 1876
Louis Dubois
Environs d'Anseremme, étude
c.1870 huile sur toile marouflée sur panneau
Louis Dubois
Les canotiers, étude
signé et daté en bas à gauche L. Dubois [18]72 huile sur carton marouflé sur panneau
Louis Dubois
Paysage, étude
c.1870 huile sur panneau
Henri Evenepoel
Nu de dos dans l’atelier de Gustave Moreau
à l’école des Beaux-Arts de Paris
monogrammé h.e, 1894 huile sur panneau
Adrien-Joseph Heymans
Paysage, étude
c.1870 huile sur panneau
Édouard Huberti
Bouquet aux chrysanthèmes
c.1870
huile sur toile
Ancienne collection Ernest Blanc-Garin
Édouard Huberti
Vue de Genk en Campine
c.1875
aquarelle sur papier
Edmond Lambrichs
L'aumône
c.1868-70
huile sur panneau
Edmond Lambrichs
Fillette à la poupée
daté 1875
huile sur panneau
Isidore Meyers
Paysage au pêcheur
c.1880
huile sur toile
Isidore Meyers
Coucher de soleil au bord de l'Escaut
c.1890
huile sur toile
Joseph Middeleer
La récolte des choux
daté 1887 huile sur toile
Théodore T'scharner
Crépuscule en Campine
c.1880 huile sur toile
Théodore T'scharner
Crépuscule à sur la mer du Nord
c.1880 huile sur toile
Henri Van der Hecht
Deux cavaliers à l'entrée d'un village
c.1872 huile sur toile
Henri Van der Hecht
Dans les dunes
c.1880 huile sur toile
Alfred Verhaeren
Pommes, étude
1879 huile sur panneau
Alfred Verwée
Vaches près des dunes en Flandre orientale, étude
c.1885 huile sur panneau
Alfred Verwée
Deux vaches dans un pré
c.1875 huile sur toile
Guillaume Vogels
Femmes à la lisière du bois
c.1870 huile sur toile
Guillaume Vogels
Faubourg enneigé de Bruxelles
c.1883 huile sur toile sur carton d'artiste
commissaire Constantin Ekonomides