Association du patrimoine artistique asbl

EXPOSITION VINCENT STREBELLE

1968-2016

Du 1er décembre 2016 au 1er janvier 2017,jeudi, vendredi et samedi de 14 à 18 heures ET

OUVERTURE exceptionnelle 3 dimanches 11, 18 décembre et le1erjanvier de midi à 18 heures

Association du Patrimoine artistique -7 rue Charles Hanssens

1000 Bruxelles

Les créations de Vincent surprennent par leurs variétés. Néed’idées originales et logiques en même temps, chaque œuvre découle d’une autre, puis à son tour en engendre une nouvelle, comme il se plaît à l’expliquer. On perçoit mieux encore ces liens par leurs titres et les petites phrases, souvent humoristiques ou empreintes de sagesse, qui les accompagnent.

Artiste prolixe, tout en se disant paresseux, il est expérimental face aux matériaux, sans préjugé aussi devant leurs échelles. Qu’il s’agisse de boîtes à conserve trouvées écrasées sur les routes du Portugal pour en faire les boîtes tableaux de Pobral, ou de noix de coco polies dans une bétonnière pour créer un invraisemblable jouet de «décontraction», le Rammelkast, ou encore lorsqu’il manipule de la mie de pain et en arrive à la réalisation de toupies monumentales: tout est jeu, matière à divertissement et débouche sur des créations aux multiples dérivés. C’est ainsi, il peint et sculpte comme il respire, c’est un besoin naturel. Lorsqu’il se veut sérieux et entreprend de développer ses opinions politiques ou religieuses, il les aborde de manière humoristique, voir déjantée: un Transatlantique en toile militaire pour évoquer le Repos du Guerrier, une balance pour peser le Poids des Religions, le Grand Saut de Christ cloués à leur crucifix… S’il enfuit dans le plâtre un Nain de jardin ou plante un Gant de jardin dans un pot de fleurs, peu importe, il regarde toujours avec le même plaisir ses inventions et nous communique un peu de son bonheur. C’est grâce à son enfance en Afrique, avec ses parents qui refusaient le Congo des colons et lui ont fait découvrir la vraie richesse culturelle des hommes et des femmes de ce pays, que Vincent a développé ses qualités humaines et a, peu à peu, appris à exploiter ses capacités personnelles: concrétiser ses idées, sans les prendre trop au sérieux et créer ses propres codes.

Depuis ses premières œuvres, passant de la Manipulation d’Objets à la Matérialisation des Ombres, travaillant les Noyaux d’Ombres ou peignant ses Volumières, il a multiplié ses recherches et sa passion pourl'architecturelui a permis dedévelopper sa faculté à rebondir face aux propositions. Avec cet esprit d’invention et de curiosité qui le définit, il a donné naissance à des sculptures monumentales qui s’insèrent aujourd’hui aussi bien dans les bâtiments que dans le paysage urbain.

Une certaine modestie accompagnée d’un aplomb convaincant, sa façon bien à lui de penser le monde, sa camaraderie et sa convivialité généreuse, c’est tout ce qui définit Vincent. Par chance, nous avons pu réunir des œuvres qui illustrent toute sa carrière commencée en 1968.

Dominique Vautier - novembre 2016

Réalistations

Installations sur deux places publiques, Heist et place Albert à Knokke,"Lumières"1968. En 1970,ce travail commence, par les résultats de plusieurs" Manipulations"en terre, plâtre, cire, bronze, or, argent, objets a l'échelle de Ia main, GaIerie P. Vanderborght. Les périodes se suivent et se transforment par thème :

1974," En situation assie "les Chaises » , la « Roues », en Tête a tête" avec Mit en 1975, des vélos aux Casques, 1976 des "Boîtes-Pensées" aux Coquilles,Tête à tête avec Luc Claus, texte de Phill Mertens, au Salon d'art.

Ensuite, trois grandes coquilles, formées de surfaces écrans, qui permettent au public d’intervenir, à noter les ombres circonstancielles de l'existence, cela en même temps, dans trois différentes régions du Monde,( FRAC , Vaudreuil, Europe 1979, Asie, Afrique).

Alors, la possibilité à "Matérialiser les ombres" par de la "Matière-grise", réalisée en pâte a papier, mélangée aux encres du courrier, journaux ou L'image d'une photo-Maton, réalisée en Photo-Béton", (Jules Bary, zone indust. Nivelles.1982). Ensuite, des silhouettes d’ombres humaines, creusées dans le sol, terrassées et relevées en stèle « l'ombre humaine » près de la Centrale nucléaire à Huy) et l'ombre ("L’itoré" à Université de Liège l983.) En conséquence de tous ces concepts, le travail périphérique se réalise vers Ie noyau. Les "Rammelkast".(Texte de Pierre Loze et une intallation au Cirque divers.

Au Portugal 1984, récolte des boites à conserves écrasées dans Ie goudron des routes, (la série "Boîtes-Pobral"). En même temps, les notations à la peinture dorée soulignent la lumière des surfaces dans les boites en carton et s'ouvrent en Tableaux " Volumières".1986. Import - Export " Poids d’une ombre", performance en hommage aux «Hommes-cartons» Almada au Portugal. D'autres projets architecturaux, boites-béton (patio) et terrassements. La structure du noyau devient ensuite L’objet standard, recouvert par le pralinage de couches colorées successives, l'objet se transforme par des tensions formelles. La "Chaise Jacobsen" Collection du Musée d'Art Moderne de Bruxelles par la Galerie Christine et Isy Brachot en 1987, texte de Michel Baudson.

Acquisition de la « Forme optue » par le Musée d'Ixelles en 1988. En peinture, développement de la volumétrie de l'objet praliné : Sur Ia surface de la toile, la notations des contours à intervalles de blocages, oriente des réseaux graphiques, leurs appellations est contact « D'après Nature ». Après une lente réapparition de l'objet de série, en les emboîtant, les ampilants par épuisement en |'équilibre, " Axis-Mundis", ex-pots et plantations. Par transparence, verre, éponges et raclettes, s'emboîtent. Matériaux Ottages: Par les moulles, le" Parc national" et les bottes "Paires verses" Prix Banane"91 Koln, avec la Galerie Beaumont. "Aimant" à Pétange, sur les frontières 1994. "Géo-Sphère"à Shangai,Chine1995. 1996."Mermère" pistollets, matrices de courbes et Arabesques d'écriture dans le sable,à la force du vent, Galerie Les Contemporains, Bxl."Flamenco" Galerie Quadri et la «Goutte d'eau» Expo 98 , les océans à Lisboa.

Découvertes", Galerie Polar a Paris, le "Tube" à Belle Ile, Liège Géologie, par la « Pierre d’angle » et ses ombres, nommée Belgique, texte de M. Minne, projet pour le pavillon belge à Hanovre 2000. Suite aux objets, l'immatérialité de la surface sculpturale, permet Ia réflection des images et leurs insertions visuelles dans Ie paysage : en 2000."Art Gens" Bierges, 2001 les "Univers Parallèles" à Evere et 2003. "Géomorphisme" à Boitsfort, de 2004 à 2006, le « Format A4 » quelques expositions personnelles, et vidéos. Suite à plusieurs voyages, des manipulations des mie de pain, me conduisent à la «Toupie» et ses dessins informatiques, en couleurs puis par la gravure des surfaces, sur pierre et sur cuivre, « Murmur d'o » Saint-Malo, France. Actuellement, d'autres projets sont en cours de réalisation.