Association du patrimoine artistique asbl

Paul Philippot

Over de behandeling van lacunes in schilder- en beeldhouwwerk
«in» Het retoucheren in de restauratie van kunstwerken . Een esthetisch en technisch probleem. Symposium 11 en 12 dec. 1980, Jan Van Eyck Academie Nederland, 1985, p. 5-10

Paul Philippot

La conservation des œuvres d'art : problème de politique culturelle
«in» Annales d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'ULB, VII, 1985, p. 7-14
La restauration procède de la lecture et de l’interprétation critique de l’œuvre d’art, c’est pourquoi elle requiert l’examen préliminaire des stratifications historiques de l’œuvre et de leur état de conservation. Des erreurs d’appréciation impliquent des erreurs d’intervention, comme dans le cas du célèbre album d’Arenberg. Aujourd’hui, le respect de l’authenticité est mis au centre de la méthodologie de la restauration, mais en même temps on assiste à une prolifération d’interférences stylistiques et de destructions d’édifices originaux. Opposée, mais toute aussi erronée, est l’attitude de ceux qui au nom du respect de l’authenticité réfutent toute intervention intégrative. La manipulation des reproductions artistiques de la part des revues notamment, le manque de références critiques dans le nettoyage des peintures, l’absence aussi de statut pour les restaurateurs et la prolifération conséquente de cours de restauration, insuffisants ou discutables, sont responsables de nombreuses erreurs. C’est pourquoi une politique culturelle de la conservation soucieuse de la formation des restaurateurs, des structures institutionnelles spécialisées et de l’information du public, est plus que jamais nécessaire. Plus que du progrès technique, la lutte pour une conservation efficace dépend d’une diffusion effective de meilleurs standards et d’un débat interdisciplinaire aux arguments d’un meilleur niveau.

Paul Philippot

Gemäldereinigung : ein neuzuerörterndes Problem
«in» Restauratorenblätter der Denkmalpflege in Osterreich, VI, Vienne, 1984, p. 46-48
Les plus récentes méthodologies en matière de restauration picturale sont évoquées ici et appréciées d’un point de vue critique. Le nettoyage radical des peintures a rencontré un succès toujours plus grand, d’abord dans les pays nordiques et puis dans ceux plus méridionaux mais ce type de restaurations recourt à des techniques empiriques au lieu de s’inspirer d’une théorie de la restauration fondée sur la reconnaissance des valeurs esthétiques et critiques des œuvres d’art.

Paul Philippot

La restauration des façades peintes: du problème critique au problème technique
«in» Facciate dipinte, Conservazione e restauro. Atti del convegno di studi, Genova, 15-17 aprile 1982, a cura di G. Rotondi Terminiello e F. Simonetti, Soprintendenza ai Beni Artistici e Storici della Lig, Gênes, SAGEP Editrice, 1984, p. 105-107
Le fait que la couleur soit uniquement pensée en termes d’image isolée et que l’architecture soit entendue comme une réalité spatiale a eu pour conséquence de marginaliser l’importance de la couleur dans l’architecture. Il faut, au contraire, reconnaître à la couleur une fonction formelle importante en architecture, puisqu’elle peut réaliser une définition chromatique des formes architectoniques, un trompe-l’œil alternatif au relief réel ou suggérer une extension feinte et scénographique de l’espace. Une peinture lacunaire peut compromettre la lecture d’une façade, tandis que sa réintégration, comme l’affirme Brandi, devra se limiter à développer l’unité conservée à l’état potentiel. Pareille reconstitution devra être conçue en fonction du rôle particulier assumé par la couleur dans l’architecture. En ce qui concerne le choix des couleurs pour les enduits de façades dans une ville, qui est un ensemble en perpétuelle transformation, il convient de tenir compte de deux paramètres, historique et spatial, relatifs à l’édifice lui-même et à son environnement.

Paul Philippot

Restaurierung aus Geisteswissenschaftlicher Sicht
«in» Oesterreichische Zeitschrift für Kunst und Denkmalpfege, XXXVIIe Heft 1/2, 1983, p. 1-9
La restauration moderne constitue une des rares disciplines qui s’appuie sur une culture qui soit à la fois humaniste et technique, nécessitant de ce fait un balancement constant entre ces deux composantes essentielles. Les sciences humaines orientent les diverses questions de méthode relatives, par exemple, au rapport entre œuvre d’art et ambiance culturelle ou à la sélection des œuvres à restaurer et donc à la question des valeurs à transmettre. L’interprétation correcte de l’œuvre doit constituer un préliminaire indispensable à la restauration et la nature de cette interprétation est évoquée au travers d’exemples illustrant entre autres, la valeur de la stratification picturale continue de la Sainte Face de Lucques, de l’éclairage particulier du retable d’autel de Kefermarkt ou de l’occultation partielle des images sacrées au Mont sacré de Varallo. L’étude technologique et la définition critique de l’objet sont les points de départ de toute restauration dans lesquelles le restaurateur, appelé à se forger son propre jugement critique dans la chair vive de l’œuvre, doit contrôler et limiter au maximum son intervention.

Paul Philippot

Over de behandeling van lacunes in schilder - en beeldhouwwerk
«in» Safe Guarding of Medieval Alterpieces and Wood Carvings in Churches and Museums. Conference in Stockholm. May 28-30, 1980. Kungl. Witterhets Historie och Antikvitets Akademien, p. 5-6, 15-26
L'apport à l'histoire de l'art de l'examen technologique des peintures, en collaboration avec C. Périer d'Ieteren, dans Revue de l'art, 60, 1983, p. 15-34.

Paul Philippot

Over de behandeling van lacunes in schilder - en beeldhouwwerk
«in» Het retoucheren in de restauratie van Kunstwerken, een esthetisch en technisch probleem, Jan Van Eyck Academie IIC Nederland, Symposium 11 en 12 december, 1980, p. 5-10
"L’article reformule, pour le public néerlandophone, les concepts relatifs aux lacunes définis dans La conservation des peintures murales. Une attention particulière est réservée au traitement des sculptures polychromes. La lacune de couleur peut dans ce cas être considérée comme une ""lacune relative"" et le recours pour son traitement au tratteggio paraît peu adapté en raison de son caractère pictural. La sculpture requiert, en effet, la réalisation de ""surfaces fermées"" qui permettent de conserver la qualité plastique de l’œuvre."

Paul Philippot

Conservation and Tradition of Craft
«in» International Symposium on the Conservation of Cultural Property. Conservation of Eastern Art Objects, Actes du colloque, Tokyo, nov. 26-29, 1979, Tokyo, National Research Institute of Cultural Properties, 1980, p. XVII - XX
"La création et la transformation d’objets et d’œuvres d’art étaient précédemment le fait de l’artisanat et la continuité d’une tradition assurait soit la production soit la sauvegarde des objets de valeur. Avec la révolution industrielle, le passé traditionnel est devenu ""une espèce de stratification fossile de notre mémoire"", de sorte que toute intervention sur des objets existant constitue maintenant une opération historique et critique ""sur un objet qui se fixe comme un fragment de l’histoire"". Le Japon a réussi à juxtaposer tradition et techniques modernes, mais en Occident l’artisanat traditionnel n’apparaît plus comme un moyen d’expression authentique et il subsiste seulement comme une forme de kitsch. Les artisans seront les meilleurs candidats pour une formation en restauration. Leur savoir-faire, cependant, ne peut plus être utilisé comme un moyen d’expression artistique, il doit être soumis aux exigences d’une approche historique et d’une interprétation critique de l’objet"

Paul Philippot

Farbige Skulpturen. Bedeutung, Fassung, Restaurierung, Vorwort de Johannes Taube
Munich, Callwey, 1978, p. 7-8

Paul Philippot

Le problème des lacunes dans les mosaïques
«in» Mosaïques n°1 : Détérioration et conservation, Rome, novembre 1977, Rome, ICCROM, 1978, p. 78-81
"La mosaïque présente des problèmes liés au rapport particulier qu’elle entretient avec l’architecture et aux techniques spécifiques qui déterminent sa texture et sa réaction à la lumière. Le traitement des lacunes est déterminé en fonction de leur étendue et selon que l’œuvre est conservée in situ. En effet, si une lacune réduite peut être acceptable dans un fragment, elle peut en revanche gravement altérer un système décoratif architectonique. Le problème de l’éclairage est lui aussi essentiel : une lumière faible favorise l’intégration des formes dans l’espace, tandis qu’une lumière intense isole la décoration dans sa matérialité. Pour les lacunes réintégrables, il est souhaitable d’adopter une solution analogue à celle des ""retouches en hachures"", tandis que les lacunes non réintégrables peuvent être traitées avec une couche d’arriccio, dont la texture et la couleur assure la réintégration de la trame optique des tessères. Il convient évidemment d’éviter de mettre le mur à nu ou de traiter la zone lacunaire avec un intonaco lisse qui reflète trop durement la lumière"